« La terre me ramène toujours au dessin comme le dessin me ramène toujours à la terre. A moins que j’essaie de dessiner dans l’espace avec la terre.

Obsession de la ligne, du pli, du volume, de la surface découpée en plein, en vide, de la faille. Référence constante à l’architecture, aux architectures. Celle des bâtiments, d’un vêtement, d’un objet industriel, du corps d’un danseur en mouvement ou encore celle des plans d’un paysage, d’un motif musical.Mon répertoire de formes puise dans une mémoire de lieux, de signes, de fragments, d’impressions.

A travers mes sculptures, je mène une quête du mouvement dans l’immobile. Je cherche à inscrire la terre dans un déploiement, une dimension tectonique, une rythmique. Quand certains de mes muraux se gonflent du souffle d’une respiration, d’autres procèdent par dissémination.

Ma démarche interroge la relation que l’œuvre entretient avec l’espace intérieur qu’elle contient – ce lieu où le vide peut agir – comme avec celui où elle s’inscrit et évolue sous la déambulation du regard. A la fois extension d’une architecture, d’un lieu et empreinte/présence en creux dans un espace.

A chaque nouvelle recherche, je tente d’instaurer un dialogue entre forme et lumière, forme et couleur. De nimber lignes et volumes d’un flux atmosphérique, d’un passage impalpable pour faire naître une vibration.La lumière est essentielle, un matériau à part entière, aussi important que la terre, pour moi, dans l’affirmation d’une présence plastique ».