Née en 1954 à Salon de Provence, France.

Vit et travaille à Saint-Quentin-la-Poterie, France.

 

Gisèle Buthod-Garçon grandit dans une ferme, au contact direct de la nature et de la terre, auxquelles elle restera toujours profondément liée. Sa singularité réside dans l’alliance du Raku et des émaux gras, un mariage paradoxal qui fonde sa notoriété. Ses recherches portent sur le volume, la sculpturalité et la présence de la matière, dans un dialogue constant entre terre, feu, forme, émail, nature et voyage.

 

Après plusieurs années passées à produire des céramiques utilitaires en usine, elle décide en 1982 de se consacrer pleinement à sa pratique artistique. Installée à Manduel, près de Nîmes, elle construit son propre four à bois et adopte définitivement la technique du Raku américain, héritée de Paul Soldner.

 

Inspirée du Raku japonais, cette méthode intègre une étape d’enfumage : les pièces, extraites incandescentes du four, sont plongées dans des matières végétales dont les traces s’impriment sur la terre. Pour répondre à ses exigences techniques, elle élabore sa propre argile, un mélange subtil de grès, faïence, chamotte et talc.

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Les voyages jouent un rôle essentiel dans son parcours. Un premier séjour au Sénégal en 1979 révèle son désir de modeler la terre. De 1990 à 2012, elle entreprend avec son compagnon, Paul Rivault, pas moins de treize voyages en Afrique (Égypte, Bénin, Burkina Faso), en Asie (Vietnam, Thaïlande, Japon) et au Yémen. Ces expériences nourrissent son œuvre d’une grande diversité formelle et spirituelle, marquant une recherche constante de renouvellement et d’ouverture au monde.