Né en 1955 en France.

Vit et travaille à Boisbelle, France.

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Hervé Rousseau apprend le tournage auprès d’Augusto Tozzola à Arcueil. À Paris, en 1978, il réalise des pièces utilitaires dans l’atelier de l’Herbe Rouge, puis, en 1979, suit un stage chez Jacky Coville à Biot avant de passer une année à tourner à Montréal (Canada).

 

De retour en France en 1981, il s’installe à Boisbelle avec Josette Miquel et y construit, en 1985-86, un grand four japonais couché à trois chambres. Ses voyages au Togo, au Maroc et au Mali dans les années 1990, ainsi que sa rencontre en 2005 avec le potier japonais Ryoji Koie, lui ouvrent la voie vers des formes simples et une gestuelle libérée, où la main précède la pensée.

 

À partir de 1997, il sculpte ses premiers « blocs », façonnés au tour et au poing, scarifiés d’empreintes de pouce, de paume et de pied. La terre qu’il choisit est sauvage, ni lavée ni filtrée, rappelant une matière primitive dans laquelle il plonge tout son corps, transformant le façonnage en une lutte physique et poétique.

 

Chez Rousseau, comme chez Lavoisier, « rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ».

 

La fusion entre la force humaine et l’énergie de la terre brute donne naissance à des pièces vibrantes, empreintes d’intensité, qui prennent vie lors de la cuisson au bois et révèlent des couleurs archaïques et tectoniques.

 

Dans son jardin de Boisbelle, vases, grands pions, torses, rochers « habités », menhirs et stèles dialoguent comme une tribu, rendant hommage aux forces de la nature et aux éléments. Son œuvre contemporaine transmet une tension énergétique palpable et une simplicité rigoureuse, témoignant de l’humilité et de la noblesse du geste de cet artisan druide. Les pièces d’Hervé Rousseau figurent dans les collections publiques françaises, telles que le Musée des Arts Décoratifs, Sèvres ou Cluny, ainsi que dans des musées internationaux en Allemagne, Angleterre et Chine.